Voyageurs du Monde, nouveau partenaire
Né il y a 40 ans et en perpétuel mouvement, Voyageurs du Monde conçoit des voyages dans le respect des hommes, des cultures et
de leur environnement. Persuadé que le tourisme est un outil parmi d’autres pour améliorer la paix dans le monde, le respect des
droits de l’Homme et le développement économique des pays les plus démunis, Voyageurs du Monde s’engage à travers :
- Des voyages basés sur la rencontre, l’analyse, le partage et la promotion de valeurs universelles fortes.
- Des projets spécifiques : la Satyagraha House à Johannesburg en Afrique du Sud (maison d’hôtes et musée dédié à Gandhi, qui
y vécut et y développa sa doctrine de la résistance pacifique désormais universelle).
- Son soutien à diverses organisations d’aide humanitaire et de défense des droits humains : Unitaid, Human Rights Watch et la
FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme).
- Des actions sociales : à travers sa fondation Philippe Romero Insolite Batisseur Foundation, Voyageurs du Monde alloue près
de 2 millions d’euros par an à divers projets humanitaires, environnementaux et sociétaux (aide aux personnes en situation
d’exclusion, aide aux migrants, lutte contre le réchauffement climatique), portés par des associations telles que SOS Méditerranée
et le Refettorio.
L’investissement de Voyageurs du Monde aux côtés du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre s’inscrit dans
la droite ligne de ses engagements.
Jon Lee Anderson, témoin de son époque
L’Américain Jon Lee Anderson, 68 ans, a accepté l’invitation du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre : en octobre prochain, le célèbre reporter de guerre du New Yorker – auteur du best-seller Che Guevara – présidera les travaux du jury. Une nouvelle expérience pour cet insatiable aventurier…

© Valentyn Kuzan
Né au sein d’une famille que lui-même qualifie de multiculturelle, Jon Lee Anderson explique avoir eu une enfance atypique. « J’ai grandi dans différents pays : mon père travaillait pour les services extérieurs américains et ma mère était autrice de livres jeunesse. Ensemble ils ont eu trois enfants naturels et en ont adopté deux. » Une éducation cosmopolite et un environnement qui lui permettent de prendre rapidement conscience du monde qui l’entoure.
Un monde qui n’est pas en paix
Ses premiers rapports à la guerre remontent à sa petite enfance. « Je me souviens être allé avec mon père, à l’âge de trois ans, à la frontière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, et avoir observé un soldat nord-coréen qui montait la garde. Il se tenait là, à quelques mètres, nous fixant d’un air impassible et sans un mot. » S’il ne saisit pas le concept même de conflit, il comprend néanmoins qu’un autre monde existe. « Un monde qui n’est pas en paix. » À la même époque, il entrevoit, aux côtés de sa mère, les conséquences de la guerre sur les populations civiles. « Elle avait un livre sur Picasso avec de nombreuses photos de l’artiste. L’une d’elles m’avait particulièrement perturbé : le peintre fixait des clichés de victimes de la guerre civile espagnole. Son visage exprimait une grande tristesse. J’ai harcelé ma mère pour comprendre : pourquoi ? Pourquoi cet homme était-il si triste ? Pourquoi ces corps étaient-ils sans vie ? Et comment, comment peut-on ne serait-ce qu’imaginer perpétrer de telles horreurs ? J’ai compris à cet instant précis qu’il y avait dehors une chose qu’on appelait la guerre, pour laquelle les Hommes pouvaient prendre les armes et tuer. » Quelques années plus tard, alors que la famille s’installe pour la première fois aux États-Unis, le jeune Jon Lee marche avec ses parents contre Nixon et la guerre au Vietnam. Nous sommes en 1968 et l’année est également marquée par les assassinats de Martin Luther King et Robert Francis Kennedy. « Un sentiment d’injustice dans mon propre pays qui marque mon éveil politique. » Et sa soif de comprendre. Comprendre la guerre, comprendre sa genèse et ses mécanismes. « Le début, je suppose, d’une sorte de quête morale. »
Témoin de son époque
Lecteur assidu de biographies en tout genre (surtout d’explorateurs modernes), Jon Lee nourrit ses envies d’aventure et de découverte du monde. Encouragé et inspiré par sa mère, il ambitionne rapidement de devenir lui aussi écrivain. Mais pas n’importe lequel. « Je voulais être témoin de mon époque. » Biberonné aux voyages, éveillé aux conditions humaines et doté d’une certaine audace, l’adolescent insouciant débute sa quête. D’abord chaperonné par des contacts de ses parents – à l’âge de neuf ans, il passe une semaine avec un employé de son père, à quelques kilomètres de Taiwan, à pêcher et chasser, vit quelques semaines dans un ranch en Australie à seulement 11 ans, avant de rejoindre, à 13 ans, oncle et tante, biologistes, au Libéria – Jon Lee prend rapidement son envol. Sur un continent alors rongé par les batailles anticoloniales, il lit les correspondants de guerre, s’intéresse de plus en plus à la politique et touche du doigt le journalisme… Auteur ou reporter de guerre ? « Les deux ont fusionné. » Depuis l’Afrique, Jon Lee rejoint bientôt l’Amérique du Sud et le Pérou – où il débute en tant que reporter – puis l’Amérique Centrale et le Nicaragua où les Sandinistes affrontent la dictature des Somoza.
Jeune journaliste, il couvre durant les années qui suivent les différentes guerres civiles qui embrasent la région : Nicaragua, Guatemala, Salvador, Grenade, Suriname… Il approche et côtoie les guérilleros, certains leaders insurgés, analyse leur façon de vivre et de s’organiser. « À partir de cet instant, j’ai commencé à comprendre la guerre. » La comprendre mais aussi la vivre. « J’ai reçu une balle, vu mes premiers cadavres, ressenti l’injustice, été capturé… Tout ce qui peut arriver quand vous êtes au coeur d’une guérilla. »
Un premier livre pour comprendre la psychologie de la violence
Particulièrement concerné par la condition humaine et frustré de ne pouvoir s’attarder sur cet aspect de la guerre dans ses articles, Jon Lee décide d’écrire un ouvrage sur le monde de l’insurrection. Guerrillas: journeys in the insurgent world sort en 1992 après quatre années passées avec des groupes insurgés dans différentes parties du monde. « Je suis retourné au Salvador, en Palestine – notamment à Gaza – je suis allée en Afghanistan, dans le Sahara occidental et en Birmanie. J’ai côtoyé des combattants difficiles, parfois hostiles et quelquefois psychopathes. Tous n’acceptaient pas les étrangers. Mais la plupart étaient des gens comme nous, qui, pour diverses raisons, avaient choisi de vivre en résistant contre ce qu’ils considéraient comme des systèmes gouvernementaux injustes ou corrompus. Je voulais documenter leurs motivations, leur mode de vie, la façon dont ils créent une nouvelle société. Je voulais trouver des réponses à mes questions et comprendre la psychologie de la violence. Cela a vraiment été l’aboutissement de ma quête pour comprendre la guerre. » De cet ouvrage naîtra ensuite une biographie : celle de Che Guevara, un best-seller. « Il était l’incarnation, la personnification de tous ces hommes auxquels je m’étais intéressé. » L’ouvrage est une véritable enquête. « Et une chance pour moi de faire alors quelque chose de différent et de nouveau. » Il passera cinq ans sur cette publication avant d’entamer ce qu’il décrit comme « la deuxième partie de sa carrière ».
Quelqu’un qui comprend la guerre
Une deuxième partie qui débute le 11 septembre 2001. « J’ai senti que je devais retourner en Afghanistan car je connaissais le pays. » Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, Somalie, Libéria, Mali, Liban… Les destinations s’enchaînent et Jon Lee trouve réponse à ses questions. « Au lieu de devenir naturaliste – ce que je rêvais d’être enfant – je suis devenu quelqu’un qui comprend la guerre. Cela ne veut pas dire que je l’approuve, mais je la comprends. Entrer en guerre est le pire que l’humain puisse faire. Et pourtant, aussi terrible soit-elle, la guerre devient parfois le seul moyen pour une société de survivre. C’est une réalité de l’histoire de l’humanité qui dure depuis toujours. » Fin analyste, Jon Lee Anderson se sent parfois désœuvré face à l’actualité. « J’observe les conflits et je sais quand le point de non-retour est franchi ; c’est une sensation terrible de savoir qu’il n’y a, à cet instant-là, pas d’autre issue que la guerre. » L’actualité, c’est aussi la situation dans son propre pays. Américain ayant vécu majoritairement en dehors des États-Unis, il porte un regard extérieur sur la politique actuelle. « Je vois le pays comme les étrangers le voient. Mais en raison de ma nationalité, je me sens obligé de décrypter cette “Trumpification” de la politique américaine et d’apporter un éclairage sur ce dont nous devons nous méfier. »
Ce regard sur les États-Unis et sur le monde, Jon Lee Anderson le partagera avec ses pairs en octobre prochain à Bayeux. Habitué du Prix avec plusieurs participations aux travaux du jury, il endosse cette fois le rôle de Président. Il succède ainsi à Clarissa Ward mais également à deux de ses proches confrères et amis : Ed Vulliamy (2020) et Thomas Dworzak (2022).
L’enfant qui s’interrogeait, l’adolescent qui n’avait aucune crainte (sauf des foules), l’homme qui voulait témoigner de son époque va devoir décrypter et départager le meilleur du journalisme de guerre. « Une tâche difficile mais un grand honneur. »
« Comment peut-on tuer ? Comment peut-on en arriver là ? Je voulais comprendre comment des sociétés arrivent à justifier légalement, moralement, une guerre. C’est la chose la plus terrible que l’on peut faire. Entrer en guerre pour ensuite redevenir dans certains cas une “nation civilisée”et en paix. Ma quête pour comprendre la guerre tire son origine de cette contradicton morale. »
QUELQUES REPÈRES
1986 Inside the League (co-auteur Scott Anderson)
1988 War Zones: Voices from the World’s Killing Grounds (co-auteur Scott Anderson)
1992 Guerrillas: journeys in the insurgent world, Times Books
1997 Che Guevara: a revolutionary life, Grove Press, New York Times Notable book of the year
1998 Commence à travailler pour The New Yorker. Pour le magazine, il couvrira la Syrie, le Liban, la Libye, l’Irak, l’Afghanistan, l’Angola, la Somalie, le Soudan, le Mali, le Libéria et régulièrement l’Amérique Latine
2003 The Lion’s Grave: dispatches from Afghanistan, Grove Press
2004 The Fall of Baghdad, Penguin Press
2020 Che, une vie révolutionnaire, Vuibert (adaptation BD)
Août 2025 To Lose a War: The Fall and Rise of the Taliban, Penguin Press
Les Rencontres Nikon
Depuis plusieurs années, Nikon s’engage aux côtés du Prix Bayeux, témoignant ainsi de son fervent soutien au photojournalisme et de son implication durable dans la défense des valeurs de vérité et de liberté d'expression. Cette année encore, cet engagement se concrétise à travers la reconduction de son partenariat avec le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, lui permettant ainsi de continuer de soutenir et de célébrer le travail des photojournalistes qui capturent des récits poignants et cruciaux à travers le monde. En plus de parrainer le Prix Photo, la marque soutiendra à nouveau l’exposition extérieure dans les rues de Bayeux, et reconduira les Rencontres Nikon, véritable moment d’échange et de partage entre les professionnels et le public.
Visuel
Le visuel de l’affiche 2025 reprend une photo du reportage primé en 2024. Il s’agit d’un cliché issu du photographe palestinien Mahmud Hams de l’AFP sur Gaza dans l’enfer de la guerre.

Légende : Une Palestinienne réagit après une frappe israélienne, alors que d’autres se précipitent à la recherche de victimes dans les décombres d’un bâtiment à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023.
Mahmud Hams est diplômé de l’université islamique de Gaza en journalisme et information. Il rejoint l’AFP en 2003 et couvre l’actualité quotidienne dans la bande Gaza ainsi qu’occasionnellement en Libye et en Egypte. Il est lauréat de nombreux prix internationaux.
Il a déjà été distingué à plusieurs reprises par le Prix Bayeux des Correspondants de guerre : en 2007 pour une photo de jeunes Palestiniens fuyant un bombardement de l’armée israélienne ; puis en 2018 pour son travail sur le mouvement de protestation appelé la « Grande marche du retour » qui mobilisaient des milliers de Palestiniens le long de la frontière.
© Prix Bayeux Calvados-Normandie 2024 – Mahmud Hams / AFP
Un rendez-vous exceptionnel à destination des scolaires
© UNHCR / Clémence Enjelvin
À l’occasion de la 32e édition du Prix Bayeux, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et le journal Ouest-France proposent un rendez-vous éducatif exceptionnel à destination des lycéens de Normandie et collégiens du Calvados : "Les rencontres HCR – Ouest-France".
Partenaires du Prix Bayeux Calvados-Normandie, le HCR et le journal Ouest-France invitent les scolaires à rencontrer des intervenants réfugiés qui témoigneront de leur parcours d’exil et d’inclusion en France. Des experts du HCR seront également présents pour expliquer l’importance de la protection internationale pour ceux qui fuient la guerre et les persécutions.
À l’heure de l’immédiateté de l’information, le HCR et le journal Ouest-France souhaitent permettre aux jeunes d’avoir accès à la bonne information et de comprendre la situation des réfugiés en France et à travers le monde.
Prix Bayeux Calvados-Normandie 2024 : Cérémonie de remise des prix
Visionnez l’intégralité de la cérémonie du 12 octobre 2024
31e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre : le palmarès
Plus de quarante grands reporters étaient réunis à Bayeux, les 11 et 12 octobre 2024, pour délibérer et décerner les sept trophées des catégories photo, presse écrite, radio, télévision, télévision grand format, jeune reporter (photo) et image vidéo. Trois prix spéciaux ont également été attribués : le Prix Région Normandie des lycéens et des apprentis (télévision), le Prix du public (photo) et le Prix Ouest-France – Jean Marin (presse écrite). Présidé par Clarissa Ward, le jury international de ce 31e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre a rendu son verdict…
Le mot de Clarissa Ward, présidente du jury international :
« J’ai été tellement impressionnée par les reportages que nous devions départager. Si esthétiques, audacieux, courageux et essentiels… J’aurais aimé tous les récompenser. Nous avons eu d’importants échanges durant les travaux du jury. Les discussions et débats ont également été très enrichissants pour moi : j’ai beaucoup appris grâce au regard de mes collègues de télévision, radio, photographie et presse écrite. Cela m’a rendu très fière d’être journaliste. »
CATÉGORIE PHOTO – JURY INTERNATIONAL
PRIX NIKON
1er Prix
Mahmud HAMS
AFP
Gaza, in the hell of war
GAZA

2e Prix
Kostiantyn LIBEROV
LIBKOS
La guerre en Ukraine. Douleur, désespoir et espoir
UKRAINE
3e Prix
Ali JADALLAH
ANADOLU AGENCY
Attaques israéliennes sur la bande de Gaza
GAZA
CATÉGORIE TV – JURY INTERNATIONAL
PRIX AMNESTY INTERNATIONAL
1er Prix
Mohammed ABU SAFIA
John IRVINE
ITV NEWS
Le drapeau blanc
GAZA
2e Prix
Nicolas COADOU
David COULOUME
Manuella BRAUN
BFM TV
Kharkiv, la mort en face
UKRAINE
3e Prix
Ahmad ABU AJWA
John SPARKS
SKY NEWS
Les dernières heures de la famille Khattab
GAZA
CATÉGORIE PHOTO – PRIX DU PUBLIC
PARRAINÉ PAR GROUPE NUTRISET – ISIGNY SAINTE-MÈRE
1er Prix
Kostiantyn LIBEROV
LIBKOS
La guerre en Ukraine. Douleur, désespoir et espoir
UKRAINE

CATÉGORIE PRESSE ÉCRITE – JURY INTERNATIONAL
PRIX DU DÉPARTEMENT DU CALVADOS
1er Prix
Rami ABOU JAMOUS
ORIENT XXI
Journal de Gaza
GAZA
2e Prix
Lily HYDE
ATAVIST MAGAZINE
2000 miles de chez moi
UKRAINE
3e Prix
Matthieu AIKINS
THE NEW YORK TIMES
America’s Monster
AFGHANISTAN
CATÉGORIE RADIO – JURY INTERNATIONAL
PRIX DU COMITÉ DU DÉBARQUEMENT
1er Prix
Andrew HARDING
BBC NEWS
L’histoire de Sara
FRANCE
2e Prix
Omar OUAHMANE
RADIO FRANCE
Haïti, de la perle des Antilles à l’enfer des gangs
HAÏTI
3e Prix
Sami BOUKHELIFA
RFI
Israël – Palestine : deux enfants fauchés par la guerre
ISRAËL – TERRITOIRES PALESTINIENS
CATÉGORIE JEUNE REPORTER (PHOTO) – JURY INTERNATIONAL
PRIX CRÉDIT AGRICOLE NORMANDIE
1er Prix
Saher ALGHORRA
Freelance pour ASSOCIATED PRESS, ZUMA PRESS
Gaza strip: the impact of the war on civilians
GAZA

2e Prix
Loay AYYOUB
Freelance
The Israeli war on Gaza and its impact on civilians
GAZA
CATÉGORIE TV GRAND FORMAT – JURY INTERNATIONAL
PRIX MÉMORIAL DE CAEN
1er Prix
Rami ABOU JAMOUS
Fabrice BABIN
Bertrand SEGUIER
BFM TV
Gaza, fuir l’enfer
GAZA
2e Prix
Charles EMPTAZ
Olivier JOBARD
ARTE REPORTAGE
Haïti : les mots contre les balles
HAÏTI
CATÉGORIE IMAGE VIDÉO – JURY INTERNATIONAL
PRIX ARTE, FRANCE 24, FRANCE TÉLÉVISIONS
1er Prix
Marc DE CHALVRON
Florian LE MOAL
Ludovic LAVIELLE
Laroslav OLIINYK
FRANCE 2
Soldats à bout de souffle
UKRAINE
CATÉGORIE PRESSE ÉCRITE – PRIX OUEST-FRANCE – JEAN MARIN
1er Prix
Rami ABOU JAMOUS
ORIENT XXI
Journal de Gaza
GAZA
CATÉGORIE TV – PRIX RÉGION NORMANDIE DES LYCÉENS ET DES APPRENTIS
1er Prix
Nicolas COADOU
David COULOUME
Manuella BRAUN
BFM TV
Kharkiv, la mort en face
UKRAINE
France Info en direct et en public de Bayeux
3 octobre 2024Non classé,Actus
L'émission de Frédéric Carbonne "Tout public" sera en direct et en public vendredi 11 octobre de 13h30 à 14h depuis l'Hôtel du Doyen, rue Lambert Leforestier.
Accès libre
Inscriptions Prix du public
Un jury public désignera, samedi 12 octobre, son lauréat dans la catégorie Photo.
Ce prix du public sera décerné lors de la soirée de remise des prix.
10 h : vote du jury du public parrainé par Groupe Nutriset - Isigny Sainte-Mère
11 h : temps d'échange avec la photojournaliste Diana Zeyneb Alhindawi
Samedi 12 octobre à 10h
Halle ô Grains
66, rue Saint-Jean
Ouverture des portes à 9 h 30
Réservation indispensable ici
En cas d'impossibilité de dernière minute, veuillez nous prévenir au 02 31 51 60 47
Inscriptions soirée de remise des prix
Cette soirée, présentée par Nicolas Poincaré, sera l'occasion de faire le point sur l'actualité de l'année écoulée. Elle sera ponctuée de sujets inédits spécialement réalisés pour ce rendez-vous. Le public découvrira également les reportages lauréats, en présence du jury et de nombreux journalistes.
Samedi 12 octobre à 18h30
Pavillon Place Gauquelin Despallières
Ouverture des portes à 17h15
Réservation obligatoire ici
En cas d'impossibilité de dernière minute, veuillez nous prévenir au 02 31 51 60 47
Inscriptions pour la formation du Manoir
Nikon x France Médias Monde
Ouverture des inscriptions pour la formation du Manoir le 1er juin 2024, une opportunité unique pour les photojournalistes
Paris, le 30 mai 2024 - Nikon réaffirme son engagement envers les photojournalistes en offrant le financement d'une formation diplômante de cinq jours à douze participants. Cette initiative, élaborée en partenariat avec France Médias Monde, vise à instruire les reporters et les techniciens de l'information sur les subtilités du reportage en zones à risque. Programmée du 8 au 12 octobre 2024, cette formation se déroulera dans le cadre du prestigieux Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre.
Une formation conçue pour les jeunes talents du photoreportage
Pour la 5ème fois, Nikon renouvelle son soutien à France Médias Monde et offre une opportunité unique aux jeunes talents du photojournalisme en soutenant financièrement la formation Sécurité au reportage en zones dangereuses à destination des reporters et des techniciens de l'information, avec l'appui du groupe Audiens. En collaborant avec France Médias Monde, Nikon offre aux jeunes talents du photojournalisme l'opportunité de bénéficier de la meilleure formation pour exceller dans leur métier passionnant. Elle sera animée par Jean-Christophe Gérard, directeur de la sûreté France Médias Monde.
France Médias Monde : écouter et regarder le monde
Depuis 2014, la formation du Manoir de l'Académie France Médias Monde a formé plus de 400 reporters et est désormais reconnue comme la référence en matière de reportage dans des zones à risque. Ce rendez-vous crucial souligne l'importance de la sécurité des journalistes et des techniciens de reportage, un point de départ essentiel pour toute réflexion éditoriale. Dans ce contexte, Nikon s'engage à financer cette formation diplômante pour douze stagiaires, avec le soutien du groupe Audiens. Pendant cinq jours, les participants bénéficieront d'une formation approfondie sur différents aspects liés à leur sécurité lors de reportages :
● Compréhension des enjeux et préparation de missions
● Sécurité individuelle et collective
● Techniques de sauvetage en zone d'insécurité
● Sécurité des systèmes d'information mobiles en opération
● Gestion des situations de stress
Cette formation, alliant théorie et exercices pratiques intensifs, permettra aux photojournalistes de renforcer leur confiance et de mieux appréhender les nouveaux défis rencontrés sur le terrain.
COMMENT POSTULER ?
Pour postuler, les candidats devront envoyer leur dossier, comprenant un CV, une lettre de motivation et une ou plusieurs productions d’un reportage photo réalisé en zones dangereuses, à l’adresse securite.academie@francemm.com entre le 1er juin 2024 et le 30 août 2024. Nikon, marque qui accompagne l’apprentissage de la pratique photographique, soutient les futurs diplômés en finançant leur formation. Seule une participation de 360€ sera demandée au stagiaire pour couvrir les frais d’hébergement des 5 jours sur place.
Pour participer à la formation, il est obligatoire de posséder un brevet de secourisme niveau 1.

L'autre Débarquement devient un film
"L’autre Débarquement : les correspondants de guerre en Normandie", exposition événement proposée fin 2023 à l'occasion du 30e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, devient un film de 52 minutes qui reprend un certain nombre de documents montrés à Bayeux.
Écrits, photos et images connues mais également inédites grâce au soutien de grandes agences américaines, d’institutions britanniques, canadiennes et françaises.... Jamais les trois mois de la Bataille de Normandie qui ont suivi le débarquement du 6 juin 1944 n’avaient été vus sous le prisme de cet ensemble de correspondants de guerre qui a fait du Jour J, et de cette opération amphibie hors normes, le plus grand événement médiatique du XXe siècle.
Peu connu, le rôle des femmes reporters apporte la sensibilité d’un autre regard. Un portrait des reporters allemands fournit quant à lui des éléments visuels conservés en France au Fort de Vincennes, près de Paris.
Réalisé par Pascal Vannier, journaliste et commissaire de l’exposition, ce film est une idée partagée entre la Maison de la Recherche en Sciences humaines de l’Université de Caen Normandie, dirigée par Pascal Buléon, et Aurélie Viel, responsable de la programmation du Prix Bayeux Calvados-Normandie.
> Visionner le film en version française
> Visionner le film en version anglaise
La version anglaise est traduite et dite par John Ritchie.
Visuel
Le visuel de l’affiche 2024 reprend une photo du reportage primé en 2023. Il s’agit d’un cliché issu du reportage du photographe italo-britannique Siegfried Modola réalisé entre septembre 2022 et avril 2023 au cœur de la rébellion birmane.

Légende : Des enfants se cachent dans l’abri antiaérien de leur école lors d’un exercice d’urgence en cas de tir de mortier par les forces gouvernementales basées à quelques kilomètres de leur ville, le 24 octobre 2022, Etat de Kayah (Karenni), est du Myanmar (Birmanie). Les enfants font régulièrement des exercices d’urgence en cas d’attaque. Leur ville a été bombardée trois fois l’année dernière. Selon les Nations Unies, des milliers de personnes ont été tuées, quelque 1,4 million ont été déplacées depuis le coup d’État et un tiers de la population du pays a besoin d’aide humanitaire.
Siegfried Modola est un photojournaliste indépendant qui se concentre sur les événements sociaux, humanitaires et géopolitiques. La carrière de Siegfried Modola a démarré lorsqu’il a commencé à travailler pour l’agence de presse Reuters à Nairobi en 2010. Depuis, il a réalisé des reportages dans plus d’une douzaine de pays d’Afrique et a parcouru le monde, s’aventurant dans des environnements divers et souvent difficiles pour mettre en lumière des histoires inédites. Il a travaillé en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique du Sud : le conflit post-coup d’État au Myanmar, la guerre civile au Sud-Soudan, le conflit en Somalie, la République centrafricaine, le Nigeria, la République démocratique du Congo… Il a couvert la crise des réfugiés vénézuéliens à ses frontières, le dépeuplement de la campagne italienne, les questions d’immigration en Italie/France, la guerre Israël-Gaza de 2014, la crise des réfugiés syriens dans le nord de l’Irak en 2016 et l’exode des réfugiés rohingyas au Bangladesh en 2017, 2018 et 2019. Ses photographies ont été publiées dans certaines des publications les plus importantes du monde entier.
© Prix Bayeux Calvados-Normandie 2023 – Siegfried Modola
Appel à candidatures

Le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre récompense un reportage sur une situation de conflit ou ses conséquences pour les populations civiles, ou sur un fait d'actualité concernant la défense des libertés et de la démocratie.
Le reportage doit avoir été réalisé entre le 1er juin 2023 et le 31 mai 2024. Un prix de 7 000 € est remis dans chaque catégorie.
Les reportages doivent être envoyés avant le 6 juin 2024 à l’adresse suivante : info@prixbayeux.org
Un envoi par lien de téléchargement est privilégié (wetransfer ou autre)
Les catégories de médias représentées : radio – photo – télévision (formats court et long) – presse écrite et le prix du jeune reporter (photo cette année)
DIX PRIX SONT REMIS
Sept prix attribués par le jury international
- Prix du Département du Calvados
Catégorie Presse écrite – 7000 € - Prix Amnesty International
Catégorie Télévision – 7 000 € - Prix du Comité du Débarquement
Catégorie Radio – 7 000 € - Prix Nikon
Catégorie Photo – 7 000 € - Prix Mémorial de Caen
Catégorie Télévision grand format – 7 000 € - Prix Crédit Agricole Normandie
Catégorie Jeune reporter – 3 000 € - Prix Arte, France 24 et France Télévisions
Catégorie Image vidéo – 3 000 €
Trois prix spéciaux
- Le Prix Ouest-France – Jean Marin (presse écrite)
– 4000 € - Le Prix du Public (photo)
parrainé par la ville de Bayeux
– 3000 € - Le Prix Région Normandie des Lycéens et des Apprentis (télévision)
– 3000 €
RAPPEL RÈGLEMENT
Les reportages publiés ou diffusés uniquement sur un média numérique peuvent candidater de la même façon que les autres (pas d’obligation de publication pour la catégorie photo).
– Prix du jeune reporter : en 2024, la catégorie concernée est la photo. Comme il s’agit d’une catégorie différente selon les années, le reportage présenté devra être réalisé entre le 1er juin 2022 et le 31 mai 2024.
– Catégorie télévision : la durée de reportage doit être comprise entre 1’30 et 6 minutes. Le reportage doit être présenté tel qu’il a été diffusé.
– Catégorie radio : la durée de reportage doit être comprise entre 1 et 6 minutes. Le reportage doit être présenté tel qu’il a été diffusé.
– Catégorie photo : la candidature est constituée d’un reportage de 8 à 15 photos.
– Catégorie télévision grand format : la durée de reportage doit être comprise entre 6 et 30 minutes. Le reportage doit être présenté tel qu’il a été diffusé.
– Catégorie presse écrite : la candidature est constituée d’un article ou d’une série de 1 à 3 articles sur le même sujet. Le reportage doit être présenté tel qu’il a été publié.
Clarissa Ward, présidente du jury de la 31e édition
La journaliste anglo-américaine Clarissa Ward, 44 ans, a accepté l’invitation du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre : la star de CNN endossera en octobre prochain le costume de Présidente du jury international de la 31e édition de l’événement. Un « honneur » et une « grande responsabilité » pour l’une des plus jeunes présidentes de l’histoire du Prix Bayeux.

© crédit
En décembre dernier, Clarissa Ward devenait la première et seule journaliste d’Occident à entrer dans Gaza sans autorisation et escorte de l’armée israélienne. Un tour de force qui est venu asseoir, s’il le fallait encore, l’aura et la notoriété de cette journaliste polyglotte et déjà primée par neuf Emmy, trois DuPonts et deux Peabodys Awards.
La naissance d’une vocation
Pour Clarissa Ward, tout commence en 2001. Le 11 septembre exactement. Alors qu’elle entame sa dernière année à l’Université de Yale, la jeune étudiante en littérature française, italienne et russe – qui ne se destine alors pas du tout à une carrière dans le journalisme – est profondément marquée par l’attaque du World Trade Center. Plus qu’un traumatisme, c’est une « véritable vocation » qu’elle ressent au plus profond d’elle-même. « Je voulais comprendre comment cela avait pu arriver. Il me semblait qu’une mauvaise communication, une incompréhension entre deux mondes, étaient des éléments de réponse. Être le trait d’union entre deux parties, deux points de vue, est alors devenu une obsession. » À l’écoute de sa vocation, Clarissa termine ses études, obtient son diplôme en littérature et débute sa carrière de reporter.
Une ascension fulgurante
D’abord assistante au service d’édition de nuit de FOX News, Clarissa intègre rapidement ABC puis CBS News. Pour ces grands médias américains, elle est successivement basée à Moscou, Pékin, Londres et foule de nombreux terrains de guerre. Parmi eux, la Syrie lui offre son premier coup d’éclat et une renommée internationale : là-bas, elle réalise une interview de deux combattants occidentaux partis faire le djihad et devient la seule journaliste d’Occident à avoir interviewé un djihadiste de nationalité américaine. En 2015, elle rejoint CNN et accède trois ans plus tard au poste de correspondante internationale en chef, succédant ainsi à Christiane Amanpour. En 2021, elle est en Afghanistan lorsque les Talibans reprennent le pouvoir. En 2022, elle couvre l’invasion russe en Ukraine. À chaque fois, ses reportages de familles en détresse percutent l’opinion. Animée d’une « insatiable curiosité », Clarissa Ward poursuit ainsi la mission qu’elle s’est fixée il y a plus de vingt ans : « mettre en lumière la vie de citoyens ordinaires pris dans des situations extraordinaires ».
De la sensibilité
Et des citoyens ordinaires, Clarissa en a croisés. Beaucoup. Énormément. Tellement qu’elle décide d’en faire un livre. Son ouvrage On All Fronts: the Education of a Journalist, sorti en 2020, lui permet de « partager tous ces moments, tous ces actes de générosité, de résilience, de courage, de bonté et d’altruisme qui ne trouvaient par leur place en première page des journaux mais méritaient d’être racontés ». Ce livre, Clarissa le décrit comme « un mémoire » rédigé aussi pour ses enfants. Mère de trois jeunes garçons – « un deuxième travail à temps plein ! » – la journaliste est convaincue que son travail contribue à faire de ses enfants « de meilleurs citoyens, de meilleurs êtres humains, ouverts sur le monde et son fonctionnement ». Elle explique parallèlement qu’eux-mêmes « ont fait d’elle une meilleure journaliste, dotée d’encore plus de compassion et d’un regard différent sur l’actualité ». Celle qui a vu le pire de ce dont est capable l’humanité garde espoir. « J’ai vu le pire mais également le meilleur. »
Un nouveau rôle
Habituée à « aller où l’actualité [la] mène », Clarissa Ward fera exception en octobre prochain en s’arrêtant quelques jours à Bayeux. Un temps inédit, unique, qu’elle voit comme « une opportunité de se plonger dans le meilleur du journalisme ». Honorée de prendre part aux délibérations « de l’un des prix les plus prestigieux et respectés du reportage de guerre », la correspondante internationale est également consciente de la responsabilité qui lui est confiée. « Animer les débats, départager les reportages n’est pas une tâche facile. Comment juger la qualité d’un reportage ? Jugeons-nous le courage ? L’impact ? La manière de raconter ? L’actualité traitée ? Nous n’avons pas souvent l’occasion de nous interrompre pour prendre du recul et nous questionner sur notre métier. Je suis certaine que les débats seront très riches – les journalistes adorent débattre ! »
Dans les pas de Christiane Amanpour
Liées par leurs origines (elles sont toutes deux nées à Londres), leur poste chez CNN, Clarissa Ward et Christiane Amanpour partageront bientôt un autre point commun : celui d’avoir présidé les travaux du jury du Prix Bayeux. En 2018, la petite ville du Calvados accueillait la vedette des programmes d’information de la chaîne américaine. En 2024, elle réitère avec Clarissa Ward.
Clarissa Ward en quelques dates
1980 — Naissance à Londres
2002 — Graduate Yale University with BA in comparative literature
2002 — CNN Moscou stagiaire
2003 — FOX News Mission de nuit
2005 — S’installe à Beyrouth et commence à travailler comme freelance (Bagdad, Beyrouth et Moyen-Orient)
2007 — ABC Correspondante à Moscou
2009 — ABC Correspondante à Pékin
2011 — CBS Correspondante basée à Londres, couvrant principalement la guerre syrienne
2011 — Peabody Award pour son travail lors du soulèvement en Syrie
2013 — duPont Columbia Award pour son travail en Syrie pour CBS News
2014 — Murrow Award for International Reporting 2015 de l’Université d’État de Washington
2015 — Rejoint CNN
2016 — Peabody Award pour le reportage CNN: ISIS in Iraq and Syria, Undercover in Syria, Battle for Mosul
2016 — David Kaplan Award pour Undercover in Syria
2016 — Excellence in International Reporting Award du Centre international de journalistes
2018 — Nommée correspondante international en chef de CNN
2019 — Reporter de l’année pour l’Alliance pour les femmes dans les médias (AWM)
2020 — Sortie du livre « On All Fronts: the Education of a Journalist »
2020 — duPont Award avec Nic Robertson pour le reportage de CNN sur l’assassinat de Jamal Khashoggi
2023 — duPont Award et Emmy pour sa couverture de la guerre en Ukraine